Coucou les petits, déjà un bon bout de temps (presque 2 mois) que je me suis lancée sur un trail en plein hiver... Alors verdict ?
L E T O P O :
En juillet dernier et sur les bons conseils de mon pote Cyrille 😈, je me suis inscrite au marathon de l’Orchis (39km, 18000D+) qui se tient sur le weekend de l’Hivernale des Templiers. La version hiver, du festival des Templiers du mois d’octobre.
Pendant que je me lançais ce défi avec Marie et Romain, Monsieur Petit se lançait lui sur le défi 62km et 1900D+ avec son cousin, Cyrille et Aude.
Bref, j’ai franchement pas fait d’entrainement spécifique pour ce challenge et franchement, je l’ai tout de même bien regretté.
J - 1 D E L A C O U R S E :
La météo annonce de la neige et des températures à -11°. Tout pour qu’on puisse bien profité en fait… L’arrivée sur Roquefort-sur-Soulzon le samedi et on voit déjà un avant goût de la fraicheur et de la neige.
Dossards récupéré, photo effectué, repérages fait et courses dans le coffre, il est déjà presque temps de se faire une bonne pasta Party dans notre appartement de Milau.
Les 4 courageux du 62km vont avoir une nuit très courte : réveil 3h30 pour un départ à 6h45… Nul besoin de préciser que cette nuit à également été courte et mouvementé pour moi. Pas vraiment rassurée.
J O U R J :
Réveil 7h, petit dej en bonne compagnie avec Marie et Romain, on discute, on suit les aventures de nos copains de la SaintéLyon et surtout je pense à nos Warriors du 62km qui sont déjà en train de courir dans la nuit et le froid.
Pour nous le départ c’est 9h, on a le temps de boire un petit truc chaud avant le départ, de profiter de l’ambiance sur la ligne et 3, 2, 1 - TOP Départ.
C’est de la descente sur bitume, on est bien, je ne sais pas trop sur quoi je me lance, mon sac est lourd, rempli de ravito et d’eau mais l’euphorie est au top. On commence très vite à grimper et j’ai très vite chaud. J’enlève même mes gants et ouvre ma veste, pour que finalement quelques minutes plus tard le décor devienne complètement différent. La neige quasi inexistante au départ fait sa grande apparition, puis les bouchons et les premières glissades de sur verglas aussi.
Au bout de 7km, nous sommes au rocher, pause photo, pause fraîcheur et pause d’émerveillement.
Les bouchons reprennent de plus belle, il faut descendre et le verglas devient un vrai frein dans la cavale. Les gens chutent autour de nous, on effectue de belles glissades et Marie est la reine du rattrapage in extremis.
Nous arrivons ensuite sur des rails et là, 3 tunnels à traverser à la frontale. C’est pas très agréable de courir sur le cailloux mais à la sortie du dernier tunnel nous attend le RAVITO ! Et ça tombe bien, on est à environ 12km c’est l’occasion de se réchauffer, de boire et de manger ! :)
On ne traine pas trop, après avoir bu un thé et mangé un peu de fromage nous reprenons la route, une belle descente nous attend pour pouvoir mieux remonter ensuite ! Les kilomètres défilent assez vite entre les deux ravitos. On est en pleine descente quand on entend Larusso 'Tu m'oubliera" sur les enceintes du ravito suivant. Ni une, ni deux, avec Marie nous sommes comme 2 folles en train de chanter, on arrive donc au chaud en folie ! Romain nous entend même avant de nous voir, c'est dire!
On prend un peu plus de temps sur celui-ci, il fait vraiment froid, je me sens un peu plus faible ! Nous prenons également des nouvelles du 62km, les calculs n'étaient pas bons, on devrait être derrière eux et nous sommes devant eux car à partir de ce ravito nous avons le même parcours !
Bien réchauffées, nous nous élançons pour la dernière ligne droite. 14km et plus de ravito jusqu'à la fin ! Mais nous sommes TROP réchauffées. J'ai froid et j'ai beaucoup de mal à me réchauffer sur cette partie... Ca grimpe, ça grimpe ! On fait la causette avec les voisins et tout passe bien plus vite. Le genou commence à me lancer et la montée en devient un calvaire. Je commence à râler et ce n'est jamais bien bon ! haha
On se retrouve seule au monde en haut des collines, le paysage est à couper le souffle, on prend du plaisir sur le plat, je relance doucement ! On croise les 2 personnes qui ferment la course de 24km ! BINGO, plus que 9km pour nous ! 9 km c'est finger in the noise Lucie...
Mouhahaha, ne jamais dire un truc pareil lors d'un trail. On enchaine sur une grosse montée puis une énorme descente (plein de gamelles évitées). En bas de cette descente il reste 4-5km au compteur. Je me dis que c'était le dernier obstacle. On entre dans une ville, on a même quelques supporters, ça fait du bien, ça reboost... Et là, BIM ! Une côte, une montée qui n'en termine pas. On glisse beaucoup, les gens commence à râler autour de moi, CHOUETTE, des potes ! haha. Elle ne s'arrête plus cette montée, on croise une personne du 62 qui veut abandonner, mais non non, pas maintenant. Je suis fatiguée et mon genou me fait de plus en plus mal, mais Marie est là, elle boost mon mental ! On s'est même trouvée 2 copines qui courent avec nous et râlent avec nous surtout !
Enfin en haut c'est l'heure de la descente, le moment que je redoute. On évite des tonnes de glissades, mon corps entier se crispe de plus en plus et arrive la énième glissade. Je suis par terre. J'ai évité le gouffre et je suis prête à tout laisser en plan. J'en peux plus de glisser. Marie me rebooste, les nanas qui courent avec nous aussi... Des hommes nous pressent, ils nous trouvent trop lents, ça à le don de m'agacer... Je les laisse passer et je râle...
Ce sont les 4km les plus longs... On arrive enfin dans la ville de Roquefort. Je connais le chemin pour arriver, je me repère, je vois la ligne de départ, mais un homme nous indique un autre chemin. On descend, on est lancée, je commence à sourire, accélérer, les larmes montent. Mais NON, une dernière côte se dresse devant nous, sérieusement ? GUYS, c'est plus drôle. On y est, on grimpe on grimpe. J'entends le speaker, il annonce notre arrivée ! Marie me prend la main, on arrive à la salle, tapis rouge, marche, arche. THIS IS IT !
Ouais, je sais, on est belles ! 👆🏼👆🏼👆🏼👆🏼
Concrètement, je suis sortie cassée de ce trail. Une grosse douleur au genou, un mental qui a du en baver, un corps crispé et frigorifié, des courbatures pendant presque 1 semaine. Mais c'était surtout une aventure parfaite avec Marie. Nous avons rigolé, nous avons été émerveillées, j'ai pleuré, nous avons râlé, nous avons été au bout de cette épreuve et JE VEUX RECOMMENCER ! Les conditions étaient relativement difficiles, mais c'est ce qui a rendu l'épreuve d'autant plus mémorable.
Foncez, c'est MAGIQUE !
Des petits blablas
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